Peau contre peau, tête contre tête, dans la tiédeur du bain qui refroidit j'ai eu soudain la vision très claire d'un corps unique et cependant habité par deux.
Lui était notre respiration commune, il n'y avait plus qu'un seul rythme cardiaque calé sur nos fréquences battant en choeur, une seule peau avec deux âmes qui avaient ouvert une faille spatio-temporelle pour se rencontrer dans une sorte d'interstice global sans limites très claires. Apparemment.
Je me suis sentie flotter un instant, une éternité, à la frontière ténue entre le rêve et la conscience. Je ne saurais dire cet état mais je sais que cela m'a troublée... longtemps après. Et encore...
(photo home par C. et réciproquement)
Voilà où j'en suis aujourd'hui... j'exsude le bonheur par tous les pores même si parfois je suis un peu paumée à l'idée de partager une aussi belle histoire avec un homme... l'intensité ça fait battre les coeurs ça je le sais mais ça fait un peu peur aussi le soir quand je m'endors !
Je crois bien aussi que mes priorités se rédéfinissent d'elles-mêmes et que même si ailleurs l'herbe n'est pas plus verte, je vais simplement oublier home pour aller me rouler dans l'herbe, dans les champs de fleurs, dans le foin, sur le plancher, sous la couette... partout où nos corps scellent notre relation en donnant du sens à ce qui nous définit ensemble en pointillés certes mais avec une fluidité remarquable dans le tumulte de nos vies respectives...